Les appels d'offres publics représentent des opportunités majeures de développement pour les entreprises au Cameroun. Cependant, la procédure de soumission recèle de nombreux pièges que les PME candidates doivent impérativement éviter.

Tout d'abord, l'établissement du dossier de candidature est une étape cruciale. "Beaucoup d'entreprises sous-estiment l'importance des documents administratifs requis et commettent des erreurs dans leur constitution", déplore M. Tasse Fabrice, responsable profilage et opportunités de sous-traitance à la BSTP-CMR. Oublis, incohérences, pièces manquantes : ces manquements formels peuvent compromettre la recevabilité de l'offre.

De même, la partie financière du dossier mérite une attention particulière. "Certains soumissionnaires font l'erreur de sous-estimer les coûts, notamment ceux liés aux obligations contractuelles, ou de proposer un prix trop élevé", explique M. Tasse Fabrice. Un équilibre subtil est à trouver pour présenter une offre économiquement viable.

Par ailleurs, les entreprises doivent impérativement respecter les délais impartis pour la remise des offres. "Le non-respect des dates limites, même pour des raisons indépendantes de leur volonté, entraîne automatiquement l'exclusion du candidat", souligne M. Tasse Fabrice.

Enfin, la phase de négociation et de contractualisation constitue un autre écueil potentiel. "Certaines entreprises font l'erreur de vouloir renégocier les termes du marché une fois qu'elles ont été retenues. C'est un comportement inacceptable qui peut leur faire perdre le marché", avertit Fabrice Tasse.

Face à ces différents pièges, les entreprises doivent faire preuve d'un professionnalisme sans faille. "La préparation de l'offre doit être menée avec la plus grande rigueur, en s'appuyant sur une bonne connaissance des exigences des pouvoirs publics", recommande M. Tasse Fabrice.

Un défi de taille, mais essentiel pour décrocher ces marchés publics stratégiques au Cameroun.