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Discours de monsieur achille bassilekin iii, ministre des petites et moyennes entreprises, de l’economie sociale et de l’artisanat à l’occasion de l’ouverture des travaux de l’atelier de concertation entre le minmap et le secteur privé sur le thème : «stratégie d’accompagnement de l’accès des pme nationales aux marchés publics, à la lumière des dispositions du code des marchés publics ».

Madame le Conseiller Technique du Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat, 

Monsieur le Représentant du Ministre de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, 

Monsieur  le Représentant du Ministre des Marchés Publics,

Monsieur le Représentant du Gouverneur de la Région du Littoral,

Mesdames et Messieurs les autorités administratives du Département du Wouri,

Monsieur le Directeur Exécutif de la Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat,

Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux des Petites et Moyennes Entreprises, 

Distingués invités,

Chers participants,

Mesdames et Messieurs,

      C’est  avec un réel plaisir  que je vous souhaite une cordiale et sincère bienvenue  dans cette salle de l’hôtel AKWA PALACE,  à l’occasion de la tenue ce jour, de l’atelier de concertation entre le MINMAP et le secteur privé, sur la « Stratégie d’accompagnement de l’accès des PME nationales aux marchés publics, à la lumière des dispositions du Code des marchés publics ».

      Je vous sais d’emblée gré d’être venus nombreux, prendre part aux présentes assises, dont l’objectif est de  permettre à nos PME de  mieux  appréhender  le cadre normatif  des marchés publics, et  de s’en inspirer pour explorer toutes les  pistes d’accès à la commande publique.  

       Est-il encore besoin de préciser que l’une des missions  du MINPMEESA dont la Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat est l’un des bras séculiers, consiste à accompagner nos PME à la compétitivité pour qu’elles puissent au même titre que d’autres forces de production, gagner davantage de parts de marché ?  

Mesdames et Messieurs,

Selon le Centre International du Commerce, le gouvernement est le plus gros acheteur de biens et de services dans les pays en développement,  avec des dépenses allant de 9% à 13% du produit intérieur brut (PIB). Ce constat témoigne de ce que dans un pays tel que le nôtre, la commande publique  est une réelle opportunité pour l’accroissement du chiffre d’affaires des  PME qui, convient-il de rappeler, constituent 98 % du tissu entrepreneurial camerounais.  Outre la possibilité de réaliser des gains substantiels,  un marché public apporte à l’entreprise,  de la prévisibilité, de l’expérience et à coup sûr, des références. Nos PME  devraient plus qu’aujourd’hui, s’engager sur ce terreau fertile, car elles disposent d’un certain nombre d’avantages à faire valoir, notamment en matière de savoir-faire local et d’innovation. Malheureusement,  elles  peinent souvent à valoriser leur potentiel  lorsqu’il leur arrive de soumissionner pour un marché.

Point n’est besoin de mener  une étude spécifique  à  cet effet, pour constater que de nombreuses PME  hésitent  à  répondre à des appels d’offres publics, à cause, entre autres :

  • de la faiblesse de  leur trésorerie qui ne permet pas d’absorber les retards de paiement ou de verser des cautions de soumission relativement élevées ;
  • la méconnaissance des mécanismes préférentiels mis en place par le gouvernement, et des procédures de passation des marchés ;
  • l’inexpérience dans le domaine de la commande publique ;
  • l’incapacité technique à formuler une proposition de marché ou à déterminer un prix compétitif.

Mesdames et Messieurs, 

La commande publique est aujourd’hui un instrument efficace de développement de l’économie nationale et plus particulièrement des entreprises locales. 

C’est à cet effet qu’il a été prévu dans l’architecture  juridique d’encadrement de nos PME, des dispositions spécifiques pour leur faciliter l’accès aux marchés publics. Il s’agit :

  • de l’obligation faite à l’Etat dans la  Loi N° 2010/001 du 13 avril 2010 portant promotion des PME, de contribuer à leur développement  par la mise en place, dans le respect des engagements internationaux du pays, d’un système de quotes-parts des marchés publics ;
  • de la mission confiée  à la BSTP par les textes organiques du groupement d’intérêt économique qui la créée,  de faciliter l’accès des PME à la sous-traitance avec les grandes entreprises ; 
  • du mécanisme préférentiel dans la commande publique, institué  par le Code des marchés publics. 

A ce dispositif juridique, il faut adjoindre toute la batterie de  mesures prises pour répondre aux défis qui interpellent les PME camerounaises sur  l’amélioration : 

  • du niveau de conformité aux exigences de l’administration publique ;
  • du degré d’application des normes ;
  • de la collaboration entre les entreprises, dans le partage des idées ;
  • des compétences techniques et de gestion des ressources ;
  • des capacités d’innovation.

En dépit des efforts ainsi fournis, les PME notamment celles de la  transformation, n’investissent pas encore  suffisamment le champ de la consommation publique. A titre d’illustration, pour répondre aux besoins  des administrations publiques, notre pays importe en moyenne par an, des meubles pour une valeur de 13 milliards de francs CFA. C’est entre autres, pour freiner ce type de tendance et en limiter les effets pervers, que la SND 30 qui est notre boussole économique, fixe comme objectif de développement, la transformation structurelle de notre économie. Aussi, est-il  attendu des acteurs des  marchés publics,  qu’ils stimulent la production domestique  grâce à  une consommation soutenue. 

Outre les difficultés que je viens d’évoquer, l’accès des acteurs de taille modeste aux marchés publics,  souffre de la persistance de l’informel dans la réalisation de nombreuses prestations, et de l’idée encore fort répandue, que la sous-traitance ne se limite qu’à des projets de très grande envergure relevant d’un nombre restreint de domaines d’activité. C’est peut-être l’occasion de rappeler qu’il  existe  dans notre pays, de nombreuses PME capables  de sous-traiter dans des branches telles que  la transformation  des aliments,  la fabrication textile, la confection et l’habillement,  la transformation du bois et autres produits forestiers, la fabrication de produits chimiques, les travaux de métallurgie et mécanique,  le nettoyage industriel ,  le génie civil, le génie électrique, les services numériques, et  les services de conditionnement à façon.  Cette abondante diversité  de l’offre,  devrait permettre aux entreprises  de toutes filières et de toutes tailles, disposant d’un savoir-faire spécifique, de participer grâce à la sous-traitance,  à la réalisation des marchés publics et d’y apporter une part importante du contenu local. 

La conquête des marchés publics par les PME,  ne se limitant pas à la seule volonté de ces dernières, l’adjudicataire et le cas échéant, le donneur d’ordres,  devraient  à leur tour se convaincre de la pertinence de l’offre domestique.   

Chers participants, 

    J’espère qu’à la lumière des explications qui vous seront données sur les subtilités du Code des marchés publics,  et des exposés qui vous seront présentés par les experts, vous disposerez du matériau  nécessaire pour  aller à la conquête des marchés publics.

         Peut-être  s’offre-t-il ainsi pour vous, l’occasion, parce qu’il s’agit de préoccupations récurrentes :

  • de définir un guide de bonne conduite des PME à l’égard des marchés publics et une déontologie pour tous les acteurs concernés ;
  • de développer les retours d’expériences sur les procédures d’appels d’offres en répertoriant les bonnes pratiques ;
  • de mettre en place des mécanismes d’appui à l’accès des PME au crédit, pour le financement des cautions relatives aux marchés publics et la mise en œuvre des contrats ;
  • d’ériger l’allotissement en principe, pour créer une concurrence équitable entre les entreprises quelle que soit leur taille ;
  • de centraliser les données au niveau national et régional sur les opportunités de marché public. 

     

Mesdames et Messieurs,

Chers Participants,

Je ne saurais clore mon propos, sans témoigner  mon infinie gratitude  au Ministre des Marchés Publics, qui a bien voulu  accompagner cette initiative en désignant ses collaborateurs pour l’animation de l’atelier. 

Je souhaite que les assises de ce jour puissent combler les attentes des principales cibles que sont les PME, afin qu’elles puissent au sortir d’ici, intégrer la commande publique dans leur stratégie de conquête des marchés. 

Sur ce, je déclare ouvert « l’atelier de concertation entre le MINMAP et le secteur privé sur la « Stratégie d’accompagnement de l’accès des PME nationales aux marchés publics, à la lumière des dispositions du Code des marchés publics ».

Je vous remercie de votre aimable attention.

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